Qu’est-ce donc qu’une vie ? Et que dire de la mienne quand je la regarde sous le prisme de mes recherches ? Je vois des chemins parcourus et multiples et des occasions que j’appelle opportunités, elles ont jalonné ma quête de verticalité. En effet le lecteur peut être surpris de la disparité des contenus.
Je lui propose donc de parcourir cet ouvrage en indiquant qu’il y a, sous-jacent, un fil conducteur. Chacune de mes expériences, chacun de mes voyages ou de mes rencontres est sous-tendu par cet objectif de Verticalité.
Tout a été pour moi objet de curiosité inlassable à laquelle j’ai tenté de donner une ligne directrice, la verticalité. Ainsi je ne me suis pas laissé détourner du chemin que je m’étais tracé dès mes premières lectures, mes premières découvertes.
Qu’il s’agisse de ces domaines si différents tels que la musique, le football, les médecines extrêmes orientales et bien d’autres, sous les apparences j’ai cherché à révéler la Tradition. Ou du moins j’ai tenté d’aller au cœur des choses comme je me suis efforcé également de retrouver les grands signes contenus dans les mythes. C’est toujours cette même Elévation qui me guide : le Sublime voguant au-dessus de l’horizontalité commune. Comme le rappelle également dans sa forme poétique le mot baudelairien d’Albatros. Parabole de cette verticalité de l’être totalement étranger au monde comme il va.
C’est toujours une sorte d’Albatros empêtré qui tente de transcender l’engluement éternel. Pourvu que je découvre mon chemin donc ma véritable source. Bien sûr on ne trouvera pas dans cet ouvrage d’ultime réponse à ce qu’est la Verticalité mais comment on y va, comment on tend vers elle.
Charles Antoni, Paris, Juillet 2010.
Amour pour la liberté
Ce n’est pas une relation passionnelle avec son fume-cigarette qui pourrait contredire son amour pour la liberté, celle qu’on se donne à soi-même. En quoi d’ailleurs y aurait-il là matière à le contredire ? Tout juste question de souligner gentiment l’apparent paradoxe. On n’est pas forcément d’accord avec Charles Antoni, au demeurant, il force l’admiration. Vivre sa vie, telle est l’injonction qu’il propose et qu’il s’offre à lui-même. Ce qu’il nous expose ici à travers la verticalité. A nous de disposer. S’il a choisi l’écriture, ou même si elle l’a choisi, il voudrait consacrer davantage de temps à ses livres. Il va sans dire qu’il ne connaît jamais l’ennui.
Entre lecture et écriture
Les livres ? Une passion également entre lecture et écriture, là encore, le temps lui manque, parfois pour s’y consacrer pleinement mais on peut aisément constater l’attachement qu’il leur porte. Une belle fidélité. Ecrivain, lecteur, éditeur, avec lui, nous ne sortons pas du cercle des mots mais on se méprendrait à croire qu’il oublie de vivre pour autant. Simplement, il ne choisit pas entre l’écriture et la vie, elles sont intimement liées, alors tout devient pour lui objet d’interrogation, matière à penser donc à écrire. L’essentiel étant d’abord et avant tout ce qu’il ressent. Et de nous demander souvent : « Que ressens-tu ? » Nous rappelant ainsi sans doute à des fondamentaux.
Baroudeur de l’absolu
Charles Antoni est resté fidèle à lui-même, il a gardé tout au long de sa vie, riche au demeurant, les options fondamentales qui valent objectifs indéfectibles : le socle n’a pas changé depuis ses premiers engagements et ses premiers voyages. Toujours revenir à ce qu’il appelle la Verticalité. Le terme du voyage est identique à son « Originel » même si le voyage est infini… Baroudeur de l’absolu, il circule encore et toujours sur la route…
Alors, lorsqu’il trouve devant lui un interlocuteur qui veut en savoir davantage, sur sa vie son oeuvre son parcours hors du commun, ses voyages, et sa quête insatiable, il devient intarissable. Ici on trouvera, rassemblées les traces écrites des différentes étapes de son parcours. Homme d’expérience, il est aussi un homme de paroles, à tous les sens du terme.
Sa voix pleine et chaleureuse
L’oralité lui convient et sa voix pleine et chaleureuse, qui le caractérise et en dit long sur son être, accompagne le discours. Les mots ne sont pas vides, ils sont précis. Alors nous sommes sous le charme, captivés par les chemins de parole qu’il dessine devant nous. Il ne nous reste plus qu’à suivre les traces qu’il veut bien proposer, nous laissant, bien sûr, le loisir d’en disposer. Libre à nous de construire notre propre route…
Et il serait contradictoire qu’un homme libre veuille défaire la liberté d’un autre. Les âmes fragiles ou récalcitrantes au questionnement sur soi s’abstiendront mais sous l’apparente dureté, sous les provocations, il faut toujours considérer l’homme bienveillant. Et l’on apprendra alors à se déprendre de soi.
S’il endosse les costumes les plus
extravagants c’est pour mieux laisser l’autre se défaire des siens :
qu’on entende bien cela pour savoir qu’il n’y a pas tant de danger à le
côtoyer… quoi qu’il en dise. Il y a juste à mesurer notre propre
taille. Juste savoir ce que l’on peut. Et ajuster.
Cette verticalité dont il fait l’éloge
Alors, si l’on
peut formuler quelque souhait à son endroit, disons qu’on attend de lui
qu’il déploie ses possibles, son envergure déjà grande, on attend qu’il
écrive, qu’il vive sa vie, libre d’en décider…
Et nous aimons
comme il aime à le souligner le voir se pencher sur sa feuille blanche,
pour la remplir de son écriture spontanée, ses journaux ou d’autres
chantiers de sa calligraphie si caractéristique, déchiffrable par lui
seul.
On attend donc de voir ou plutôt de lire impatiemment même
si ce qui le caractérise c’est cette lenteur dont il fait l’éloge et qui
dans sa personne devient vertu ennoblissant l’homme contre les
exigences d’une société débridée, éprise de rapidité où l’on veut tout,
tout de suite, sans doute parce que l’essentiel manque souvent.
La verticalité, un repère, un phare
La
rigueur qu’il s’octroie et qu’il exige des autres n’est en aucun cas un
frein à la qualité, elle en est la condition : les choses, dit-il
souvent, se feront ou bien encore, « laissons-les venir ». Ce qui n’est
pas dans son propos le signe d’un laisser-aller, simplement un art de
vivre.
Pour toutes ces raisons, Charles Antoni est pour son entourage et pour ses lecteurs fussent-ils éloignés géographiquement, un repère, un phare autour duquel il devient possible de rayonner. Et l’Originel appelé par ses habitués le « Centre » n’est pas seulement un lieu de travail mais de rencontres, d’échanges, de passage du temps, celui de l’infini voyage dont l’Âme est assurément son fondateur et son continuateur, c’est-à-dire lui-même.
Préface de Paule Orsoni
Radio Ici et Maintenant, Entretien avec Charles Antoni
Verticalité, de Charles Antoni
Objectif Verticalité
Qu’est-ce donc qu’une vie ? Et que dire de la mienne quand je la regarde sous le prisme de mes recherches ? Je vois des chemins parcourus et multiples et des occasions que j’appelle opportunités, elles ont jalonné ma quête de verticalité. En effet le lecteur peut être surpris de la disparité des contenus.
Je lui propose donc de parcourir cet ouvrage en indiquant qu’il y a, sous-jacent, un fil conducteur. Chacune de mes expériences, chacun de mes voyages ou de mes rencontres est sous-tendu par cet objectif de Verticalité.
Tout a été pour moi objet de curiosité inlassable à laquelle j’ai tenté de donner une ligne directrice, la verticalité. Ainsi je ne me suis pas laissé détourner du chemin que je m’étais tracé dès mes premières lectures, mes premières découvertes.
Qu’il s’agisse de ces domaines si différents tels que la musique, le football, les médecines extrêmes orientales et bien d’autres, sous les apparences j’ai cherché à révéler la Tradition. Ou du moins j’ai tenté d’aller au cœur des choses comme je me suis efforcé également de retrouver les grands signes contenus dans les mythes. C’est toujours cette même Elévation qui me guide : le Sublime voguant au-dessus de l’horizontalité commune. Comme le rappelle également dans sa forme poétique le mot baudelairien d’Albatros. Parabole de cette verticalité de l’être totalement étranger au monde comme il va.
C’est toujours une sorte d’Albatros empêtré qui tente de transcender l’engluement éternel. Pourvu que je découvre mon chemin donc ma véritable source. Bien sûr on ne trouvera pas dans cet ouvrage d’ultime réponse à ce qu’est la Verticalité mais comment on y va, comment on tend vers elle.
Charles Antoni, Paris, Juillet 2010.
Amour pour la liberté
Ce n’est pas une relation passionnelle avec son fume-cigarette qui pourrait contredire son amour pour la liberté, celle qu’on se donne à soi-même. En quoi d’ailleurs y aurait-il là matière à le contredire ? Tout juste question de souligner gentiment l’apparent paradoxe. On n’est pas forcément d’accord avec Charles Antoni, au demeurant, il force l’admiration. Vivre sa vie, telle est l’injonction qu’il propose et qu’il s’offre à lui-même. Ce qu’il nous expose ici à travers la verticalité. A nous de disposer. S’il a choisi l’écriture, ou même si elle l’a choisi, il voudrait consacrer davantage de temps à ses livres. Il va sans dire qu’il ne connaît jamais l’ennui.
Entre lecture et écriture
Les livres ? Une passion également entre lecture et écriture, là encore, le temps lui manque, parfois pour s’y consacrer pleinement mais on peut aisément constater l’attachement qu’il leur porte. Une belle fidélité. Ecrivain, lecteur, éditeur, avec lui, nous ne sortons pas du cercle des mots mais on se méprendrait à croire qu’il oublie de vivre pour autant. Simplement, il ne choisit pas entre l’écriture et la vie, elles sont intimement liées, alors tout devient pour lui objet d’interrogation, matière à penser donc à écrire. L’essentiel étant d’abord et avant tout ce qu’il ressent. Et de nous demander souvent : « Que ressens-tu ? » Nous rappelant ainsi sans doute à des fondamentaux.
Baroudeur de l’absolu
Charles Antoni est resté fidèle à lui-même, il a gardé tout au long de sa vie, riche au demeurant, les options fondamentales qui valent objectifs indéfectibles : le socle n’a pas changé depuis ses premiers engagements et ses premiers voyages. Toujours revenir à ce qu’il appelle la Verticalité. Le terme du voyage est identique à son « Originel » même si le voyage est infini… Baroudeur de l’absolu, il circule encore et toujours sur la route…
Alors, lorsqu’il trouve devant lui un interlocuteur qui veut en savoir davantage, sur sa vie son oeuvre son parcours hors du commun, ses voyages, et sa quête insatiable, il devient intarissable. Ici on trouvera, rassemblées les traces écrites des différentes étapes de son parcours. Homme d’expérience, il est aussi un homme de paroles, à tous les sens du terme.
Sa voix pleine et chaleureuse
L’oralité lui convient et sa voix pleine et chaleureuse, qui le caractérise et en dit long sur son être, accompagne le discours. Les mots ne sont pas vides, ils sont précis. Alors nous sommes sous le charme, captivés par les chemins de parole qu’il dessine devant nous. Il ne nous reste plus qu’à suivre les traces qu’il veut bien proposer, nous laissant, bien sûr, le loisir d’en disposer. Libre à nous de construire notre propre route…
Et il serait contradictoire qu’un homme libre veuille défaire la liberté d’un autre. Les âmes fragiles ou récalcitrantes au questionnement sur soi s’abstiendront mais sous l’apparente dureté, sous les provocations, il faut toujours considérer l’homme bienveillant. Et l’on apprendra alors à se déprendre de soi.
S’il endosse les costumes les plus extravagants c’est pour mieux laisser l’autre se défaire des siens : qu’on entende bien cela pour savoir qu’il n’y a pas tant de danger à le côtoyer… quoi qu’il en dise. Il y a juste à mesurer notre propre taille. Juste savoir ce que l’on peut. Et ajuster.
Cette verticalité dont il fait l’éloge
Alors, si l’on peut formuler quelque souhait à son endroit, disons qu’on attend de lui qu’il déploie ses possibles, son envergure déjà grande, on attend qu’il écrive, qu’il vive sa vie, libre d’en décider…
Et nous aimons comme il aime à le souligner le voir se pencher sur sa feuille blanche, pour la remplir de son écriture spontanée, ses journaux ou d’autres chantiers de sa calligraphie si caractéristique, déchiffrable par lui seul.
On attend donc de voir ou plutôt de lire impatiemment même si ce qui le caractérise c’est cette lenteur dont il fait l’éloge et qui dans sa personne devient vertu ennoblissant l’homme contre les exigences d’une société débridée, éprise de rapidité où l’on veut tout, tout de suite, sans doute parce que l’essentiel manque souvent.
La verticalité, un repère, un phare
La rigueur qu’il s’octroie et qu’il exige des autres n’est en aucun cas un frein à la qualité, elle en est la condition : les choses, dit-il souvent, se feront ou bien encore, « laissons-les venir ». Ce qui n’est pas dans son propos le signe d’un laisser-aller, simplement un art de vivre.
Pour toutes ces raisons, Charles Antoni est pour son entourage et pour ses lecteurs fussent-ils éloignés géographiquement, un repère, un phare autour duquel il devient possible de rayonner. Et l’Originel appelé par ses habitués le « Centre » n’est pas seulement un lieu de travail mais de rencontres, d’échanges, de passage du temps, celui de l’infini voyage dont l’Âme est assurément son fondateur et son continuateur, c’est-à-dire lui-même.
Préface de Paule Orsoni
Radio Ici et Maintenant, Entretien avec Charles Antoni