La Corse est toujours à l’honneur. Jean-Jacques Rousseau disait déjà « Il est encore en Europe un pays capable de législation, c’est l’isle de Corse. La valeur et la constance avec laquelle ce brave peuple a su recouvrer et défendre sa liberté méritaient bien que quelque homme sage lui apprît à la conserver. J’ai quelque pressentiment qu’un jour cette petite île étonnera l’Europe.»
Jusqu’à présent la Corse a pu éviter en partie la désacralisation qui frappe de plus en plus le “monde civilisé” et maintenir un certain équilibre entre son “monde intérieur” et son “monde extérieur”.
Avec Jean-Jacques Rousseau et Pascal Paoli, la Corse s’est structurée de l’intérieur grâce à son esprit démocratique, et grâce à ses grands hommes éclairés, des personnalités remarquables, le Baron de Neuhoff qui devint Roi de Corse, un ésotériste français Piobb, et bien sûr le personnage légendaire Grosso Minuto.
L’ensemble des liens qui, autrefois, reliait l’homme à la Nature et l’unissait au monde animal, culmina et se cristallisa en Corse dans l’institution du Mazzérisme, ou Chamanisme Corse, cette science archaïque, dont on est tenté de faire remonter l’origine aux temps les plus éloignés de la préhistoire. Lady Rose, alias Dorothy Carrington fut pionnière dans ce domaine.
L’Eglise a fait fleurir en Corse un esprit fraternel mais aussi rebelle, en témoignent nombre de couvents et chapelles, et aussi nombre de confréries religieuses et de sociétés secrètes. La tradition du chant polyphonique corse perdure encore et tend à renaître dans des groupes célèbres comme I Muvrini, Jacky Micaelli (récemment disparue), Canta u Populu Corsu, Chjami Aghjalesi, A Filetta et tant d’autres.
Une riche bibliographie sur l’histoire et la littérature de la Corse se complète d’une discographie de grande qualité.
Sous la direction de Charles Antoni, la collaboration d’auteurs comme : Roccu Multedo, Dorothy Carrington, Jean-Baptiste Nicolaï, Jean-Claude Rogliano, Marie-Jean Vinciguerra…